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Retrouvez chaque jour l'analyse de Laurent Jalabert, consultant pour France télévision, à la fin de l'étape.

 

Source letour.fr

 

 

ETAPE 20 : NAZON, UN SPRINTER DE TALENT

"En s'imposant sur les Champs-Elysées, Jean-Patrick Nazon (Jean Delatour) a montré que c'était un sprinteur de talent. Ce n'est jamais par hasard qu'on triomphe sur cette avenue. Après ce succès, il ne sera plus jamais le même. Lors de ce sprint, on peut également remarquer la quatrième et la cinquième place des deux Credit Agricole : O'Grady et Hushovd. C'est dommage que les deux hommes ne s'entraident pas plus. Ils pourraient peut-être espérer mieux.

Pour Armstrong, cette victoire est certainement la plus belle. Il a souffert sur cette édition. En regardant son visage, on peut s'apercevoir qu'il n'avait jamais été aussi heureux. Ces dernières années, il avait toujours caché ses faiblesses. Beaucoup de coureurs ont été chercher loin dans ce Tour. Par conséquent, l'Américain a été obligé de chercher loin dans ses réserves. En fait, cette Grande Boucle a été plus humaine grâce à une opposition plus forte".

ETAPE 19 : ULLRICH A COMMIS DES ERREURS

Avec Jean-René Godart à Nantes

« Ullrich a commis plusieurs erreurs. D'abord, il n'a pas reconnu le parcours. Ensuite, il a utilisé une roue à 5 branches difficile à piloter. C'était une faute technique. Il n'avait pas l'habitude. Sur ce parcours linéaire, il a semblé de pas savoir quel braquet utiliser. C'est un garçon qui passe en force, qui est moins technique qu'Armstrong.

Armstrong, lui, s'apparente davantage à un Schumacher. Il est aussi à l'aise avec son vélo sous la pluie que le champion allemand au volant de sa F1. On a assisté à un bras de fer psychologique. Ils étaient à égalité au niveau physique et le match a duré jusqu'à ce que l'un des deux tombe. Armstrong a peut-être levé le pied quand Ullrich est tombé, afin d'assurer son succès final. Ca n'enlève rien à la performance de Millar. Le Britannique a fait preuve d'un courage énorme. Il avait pris le Tour à contre-pied. Il le termine en beauté ».

ETAPE 18 : MC EWEN LE PLUS HABILE

Analyse de Laurent au départ de l'étape à Bordeaux

"Grâce à ce succès, Pablo Lastras entre dans le club très fermé des coureurs qui ont gagné une étape sur les trois grands Tours (Tour de France, Italie et Espagne). Il a été très malin car il a profité du petit marquage entre Nardello et Da Cruz. Au moment où la course semblait perdue pour lui, il a profité de cette rivalité pour revenir. Avec un peu de chance, il s'est imposé.

C'est dommage pour Da Cruz d'avoir laissé une opportunité comme celle là. Il loupe l'occasion. Déjà l'autre jour, à Toulouse, il n'était passé pas loin.

En ce qui concerne le déroulement de l'étape, nous avons assisté à un scénario prévisible avec une échappée fleuve et une étape très rapide. Le fait important de la journée a été la bonification prise par Ullrich lors d'un des sprints du début d'étape. Cela montre qu'Ullrich est toujours concentré dans la course.

Pour la bataille pour le maillot vert, McEwen termine comme celui qui est le plus frais. Il n'y en pas un qui domine. Mais McEwen semble actuellement le plus habile. Il semble le mieux gérer le stress.

C'est un tour qui reste très intéressant à tous les niveaux. Rien n'est encore joué pour le maillot jaune et le maillot vert".

ETAPE 17 : UNE COURSE DANS LA COURSE

Jaja avec l'enfant du pays Pierre Albaladejo à Dax

"Nous avons assisté à une grande victoire de Servais Knaven. Il a surtout bien attaqué quand il fallait. Après une belle échappée, il a été le plus opportuniste dans le final. Il a pris le risque d'attaquer de loin à un moment où personne ne s'y attendait. Attaquer à 20 kilomètres de l'arrivée c'est un effort important. Il a également profité de la mésentente des gars derrière.

C'est une consécration pour un gars comme lui, alors qu'une multitude de bons coureurs n'ont jamais gagné une étape sur le Tour. Par exemple, Gilbert Duclos-Lasalle était un grand champion et en 12-13 tours, il n'a jamais accroché une victoire.

Derrière dans le peloton on s'est regardé. Les Telekom n'ont pas chassé car ils n'ont pas une grande confiance en Zabel. Ils ne prennent donc pas la responsabilité de rouler.

Il y a plusieurs courses dans la course, notamment la bataille pour le maillot vert. Dans cette confrontation, la fdjeux a bien géré lors de cette étape. La première chose c'est que Baden Cooke ne perde pas de points. Même si Cooke a perdu des points dans le sprint massif derrière, ils ont limité la casse".

ETAPE 16 : UNE ÉCHAPPÉE ÉNORME

Jaja revient sur les exploits de son ancien équipier

"Hamilton restera un grand monsieur dans ce Tour de France. On oublie bien vite ce qu'il lui est arrivé. Il a fait une partie du Tour avec une clavicule fissurée. Il nous a offert une belle victoire d'étape. Une échappée énorme en partant de loin. C'est un exemple à suivre. Il a réalisé également une belle remontée au général. Il a eu un courage à toutes épreuves et une grande détermination pour peser sur la course.

Beaucoup de coureurs ont été surpris par la première heure qui a été rapide sur un parcours vallonné au début. Hamilton s'était fait surprendre dans une cassure avant de faire rouler ses équipiers pour revenir à l'avant.

On peut remarquer ainsi la belle performance de l'équipe CSC qui enlève son troisième succès d'étape, après Jacob Piil et Carlos Sastre".

DEUXIÈME JOUR DE REPOS

"Entre Ullrich et Armstrong le duel est magnifique. Armstrong c'est la science de la course. Il n'a jamais bluffé sur ce Tour. Il n'était pas bien depuis le début. Il n'était pas dominateur comme les autres années.

Il a joué de finesse pour permettre d'avoir une avance conséquente pour la suite du Tour. La seule occasion pour lui était d'attaquer sur l'étape de Luz-Ardiden. Il fallait passer à l'offensive de loin et avoir une équipe solide. Il a pris son mal en patience et il a attendu le bon moment. Maintenant attendons le contre-la-montre".

ETAPE 15 : DOMMAGE POUR CHAVANEL

Jaja repère un col de la 15e étape

"Ullrich est parti au train dans le col du Tourmalet. Armstrong est revenu. Puis, après sa chute, l'Américain était survolté. Il a attaqué fort. Ullrich a certainement perdu le moral à ce moment là. Il s'est effondré et par la suite il a géré son écart. Révélateur comme quoi Armstrong n'a pas eu une accélération fulgurante. Ullrich a conservé un écart qui peut le permettre encore de pouvoir gagner ce Tour.

C'était le rendez-vous des grands, les autres ont compté les points. Armstrong a été le plus malin, notamment sur le Tourmalet. Il ne s'est pas affolé.

Dommage pour Chavanel que cette étape était aussi décisive. Il aurait pu gagner l'étape. Il a réalisé une belle chevauchée. Il est parti devant. Il a fait une superbe étape. Il lui a manqué la réussite. J'espère qu'il s'est rendu compte que c'est comme cela qu'il faut courir.

Pour sa part, Moreau a bien limité les dégâts. Il a essayé d'attaquer mais il a reperdu un petit peu de temps."

ETAPE 14 : ULLRICH FAIT LE JEU D'ARMSTRONG

Jaja repère les nombreux cols de la 14e étape

Simoni est un bon grimpeur, un bon sprinteur, capable de gagner un sprint à trois comme aujourd'hui. Virenque et Dufaux le savaient, et je ne comprends pas qu'ils l'aient amené jusqu'à la fin. C'est dommage pour Virenque ou pour Dufaux qu'ils n'aient pas choisi d'attaquer avant l'arrivée. Simoni aurait été pris à défaut mais, visiblement, ils n'ont pas trouvé un accord.

J'ai peur que dans quelques jours, Vinokourov et Ullrich regrettent de ne pas avoir profité d'avantage des opportunités qui se sont présentées. On voit que l'équipe d'Armstrong "fait de l'huile". Celle d'Ullrich n'est pas plus forte, mais Armstrong n'est pas capable d'attaquer. Il faut l'isoler, et le faire de loin. Aujourd'hui, c'est les US Postal qui ont bien couru. Les autres ont laissé l'échappée prendre 15 minutes, et après, ils ont contrôlé la course. Au début, c'était difficile de comprendre pourquoi ils avaient envoyé Beltran devant. Mais à la fin de l'étape, c'est eux qui ont eu raison. Après une étape difficile, dans laquelle Armstrong a donné l'impression d'être encore une fois dominé, sans toutefois s'effondrer, il s'en sort avec le maillot jaune toujours sur ses épaules, sans avoir concédé une seconde à Ullrich. Une journée de plus de passée, tout bénéfice.

Hier Ullrich, aujourd'hui Vinokourov, l'étau se resserre, les écarts se réduisent. Et si demain "Vino" attaque, ça deviendra dangereux car l'Américain ne peut plus les laisser partir. Mais Armstrong sait jouer avec ça. Il sait pouvoir compter sur des alliés de circonstance. C'est un homme qui ne s'affole pas, qui a des capacités d'analyse excellentes. Il a compris que celui qui allait l'aider, c'était Ullrich. Celui qui était son ennemi ce matin est devenu son allié dans l'après-midi.

Les Français sont opportunistes, à l'image de Beneteau qui a pris la bonne échappée et qui s'est battu sur un terrain qui n'est pas le sien. Cela prouve qu'il est encore frais en cette fin de Tour. Mais c'est dommage qu'il lui ait manqué dix secondes, car s'il rentrait dans le groupe des premiers, c'est un coureur très rapide au sprint qui aurait pu s'imposer.

Grâce au maillot à pois, à sa volonté pour le gagner, Richard a Virenque beaucoup attaqué. Il a gagné une étape, il a porté le maillot jaune, et aujourd'hui encore, il pris l'échappée surtout pour consolider son maillot. C'est ce qui le transcende. Et désormais, il ne peut plus être battu.

ETAPE 13 : ARMSTRONG FUTÉ, ULLRICH FORT

Jaja félicite son ancien coéquipier

"Beau duel entre Mercado et Sastre. Ils ont collaboré tant qu'ils devaient le faire. Ensuite, il y a eu une passe d'armes, ça se passe beaucoup dans la tête. Bien sûr, il y a les jambes qui jouent. Je pense que les deux étaient d'égale valeur. Peut-être que Sastre était légèrement au dessus mais ils se sont livrés un vrai bras de fer. Sastre a attaqué quand il fallait. Pendant 2-3 kilomètres, ils sont restés à 10-15 secondes l'un de l'autre jusqu'à ce Mercado se rende compte dans sa tête qu'il ne pouvait plus suivre. Il a compris qu'il ne reviendrait pas et il s'est effondré alors que l'autre a repris le moral. C'est ce qui explique la différence entre les deux. Cette victoire est sympa car elle montre aux attaquants qu'ils peuvent gagner s'ils partent de loin.

Le second duel, entre Ullrich et Armstrong, est super serré. C'est une évidence maintenant. Armstrong n'est plus aussi dominateur. Il est malmené là où avant, il était très fort. Il se bat pour rester avec les meilleurs. Les US Postal ne peuvent pas assurer juste avec un travail d'équipe. Ils vont être obligés de ruser et lui va devoir faire preuve de beaucoup de sang-froid, de tempérament pour s'accrocher. Maintenant, il va être attaqué tous les jours. C'est l'ennemi public numéro 1. Et son équipe n'a pas les moyens de bloquer la course, d'assurer un tempo assez élevé pour empêcher les attaques.

C'est la situation qu'on aurait dû retrouver un peu plus tôt. Il se retrouve isolé sur une étape qui n'était pas extraordinaire. Là, il y avait deux cols, durs, seulement à la fin, mais il ne pourra pas courir seul après tout le monde s'il se retrouve isolé dans une étape plus difficile. Il devra forcément laisser partir. En fait, il joue beaucoup sur la recherche d'alliés, il est très futé. Quand Ullrich attaque, c'est Vinokourov qui fait l'effort. Armstrong joue avec ça. Quand un rival place un démarrage, il marque un temps d'arrêt, les autres pensent qu'il est moins bien et ils le ramènent. Il se sert de sa faiblesse. Aujourd'hui, c'était une étape de qualité moyenne par rapport aux deux prochaines étapes mais elle intervenait après un contre-la-montre éprouvant.

Je pense que les qualités de récupération vont faire la différence sur ce Tour. Ullrich n'offre pas beaucoup de garanties de ce côté-là car il n'a pas énormément couru mais il a visiblement beaucoup de fraîcheur. Et là où tout le monde pensait qu'il allait faiblir, il porte l'estocade juste après. Ullrich devient un acteur principal de la seconde partie du Tour. Il est sur la bonne pente".

ETAPE 12 : ARMSTRONG DEVRA AVOIR UNE EQUIPE FORTE

Jaja tout content de retrouver le Tarn

« On se réjouit de retrouver Ullrich à la fête. Lui, qui était malade la semaine passée. Il avait de la fièvre, il a failli rentrer à la maison. Il a réussi a caché son jeu, c'est finalement lui qui nous a bluffé. Il met tout le monde d'accord, il a pris notamment 1'35 sur Armstrong, ce qui est énorme. Il a eu une progression linéaire sur ce contre-la-montre. Armstrong n'a jamais été capable de passer la vitesse supérieure. L' Américain a une grosse cadence de pédalage. C'est son style, il pédale en souplesse. Il ne s'asphyxie pas avec un gros braquet. Mais, s'il tombe des dents, il est moins efficace aussi.

Les Basques comme Zubeldia et Mayo n'ont rien à perdre. Ils sont dans une position où ils peuvent faire beaucoup de mal. Armstrong est moins fort que les autres années. Il n'est pas à la rue, mais il est moins rayonnant. De plus, il y a des prétendants à la victoire cette année qui peuvent attaquer de loin. Il faudra qu'Armstrong ait une équipe solide.

Hamilton a fait un bon contre-la-montre. Il peut jouer un podium à Paris. Lors de cette étape, il était dans son exercice de prédilection. C'était pour lui un gros test. Il l'a pas mal passé. Avant la partie décisive dans les Pyrénées, il est toujours là ».

ETAPE 11 : LES ESPAGNOLS SONT DANS LE COUP

Avec Schwarzi au départ de Narbonne

« C'était une journée spéciale, après le jour de repos. J'ai trouvé que l'échappée partait assez vite d'autant plus que c'était vent de face. L'échappée est partie très vite, avec des coureurs qui n'étaient pas les plus forts, et le peloton n'a pas réussi à revenir. On sent qu'il y a vraiment de la fatigue, on a vu des coureurs rapidement lâchés prises alors que ça n'allait pas extrêmement vite. Les 50 derniers kilomètres, pour boucher 4 minutes, le peloton n'a pas réussi à combler l'écart. Pourtant, devant ça ne s'entendait pas à merveille.

 

Vu que tout le monde en a un coup dans les jambes, le contre-la-montre de vendredi pourrait réserver des surprises. Certains coureurs que l'on attend devant ne seront peut-être pas là.

Les Espagnols sont dans le coup. On attendait mieux de Banesto dans les Alpes, avec Mercado et Mancebo notamment. Aujourd'hui, ils ont joué l'étape. Ils ont gagné avec Flecha qui est un beau coureur, un baroudeur. Il n'a pas le profil Espagnol, comme 2-3 de ses compatriotes, Freire, Horillo, qui sont passionnés par les classiques, qui sont des chasseurs d'étapes, alors que ce n'est pas trop dans les mentalités là-bas.

Sinon, j'ai été surpris que Nicolas (NDLR : Jalabert) soit lâché. Il a passé une mauvaise journée, c'est toujours délicat au lendemain d'une journée de repos. Peut-être n'a-t-il pas couru hier ? Pourtant, il était de la première tentative d'échappée aujourd'hui. C'est étonnant, il avait l'air bien ».

 

JOURNÉE DE REPOS

"La chaleur aura été la principale difficulté de ce début de Tour. Le parcours difficile et la longueur des étapes ont rendu les coureurs fatigués. Le peloton a besoin de récupérer. S'il continue à faire chaud, ça va tomber comme des mouches dans les Pyrénées.

Nous assistons jusqu'à présent à un Tour palpitant. La première semaine a été très intéressante. Nous sommes entrés dans le vif du sujet plus vite cette année. On a vu des attaques, on a également vu un Lance Armstrong chahuté. Il est moins dominateur, tout comme son équipe.

Pour l'instant, après les Alpes, le Tour conserve tout son intérêt. C'est un Tour qui est donc très excitant pour le moment".

ETAPE 10 : UN GESTE QUI M'A ÉMU

Avec Michel Boujenah au départ de Gap

"C'est un scénario habituel maintenant sur le Tour de France, après la montagne il y a toujours des courageux pour attaquer. Vu les écarts importants, logiquement, il n'y a pas d'équipes de sprinteurs assez fraîches pour contrôler la course. C'est un scénario que l'on va retrouver certainement dans l'étape de Toulouse. Dans cette échappée fleuve, on pouvait retrouver essentiellement des "guerriers", des coureurs qui ont beaucoup d'expérience. Ils avaient probablement coché cette étape depuis longtemps.

C'est une belle victoire pour Piil, qui s'est imposé avec beaucoup de maîtrise. C'est un coureur que j'apprécie énormément. Il vient de l'école de la piste. J'aime beaucoup son style et il est très rusé. Il a lancé le sprint avec beaucoup de sang-froid en maîtrisant son adversaire. Sur le papier, pourtant, Sacchi était certainement plus fort.

A noter également, le superbe geste des deux hommes dans les derniers hectomètres. Ils se sont serrés la main avant le sprint final. Ce geste m'a ému. C'était très beau. C'est bien d'avoir encore cet esprit de fair-play au moment décisif".

ETAPE 9 : IDÉAL POUR VINOKOUROV

Jaja reconnaît le col d'Izoard pour France Télévisions

« C'est parti vite. Les coureurs étaient motivés pour faire la course, les Once notamment. Il y a eu, à un moment donné, une incertitude, Armstrong s'est retrouvé avec seulement trois équipiers. Quatre autres n'étaient plus là, ils avaient perdu le contact. C'est dommage qu'à ce moment-là, les leaders n'aient pas décidé d'attaquer. Mais peut-être étaient-ils à la rupture. C'était peut-être loin de l'arrivée mais c'est justement là qu'il aurait fallu forcer la décision, pour éviter qu'Armstrong ne retrouve ses équipiers. Ensuite, ils ont réussi à se regrouper avec beaucoup de maîtrise, à recontrôler la course. Ils ont fait l'effort quand il fallait, il y avait une longue vallée.

Dans le final, les deux petites côtes, difficiles, ont fait la sélection. Un mauvais revêtement, des pourcentages, et les coureurs ont bagarré. D'autant plus que depuis trois jours, ils ont fait de nombreux efforts. On voit que ça craque. Même parmi les favoris, certains sont déjà dans le rouge.

Pour Vinokourov, c'était la fin de parcours idéale. C'était pour lui beaucoup plus favorable que l'arrivée d'hier à l'Alpe d'Huez. Il a eu une belle opportunité. Il l'a saisie avec maîtrise.

La chute de Beloki est regrettable car les Once avaient décidé d'attaquer, de faire la guerre à Armstrong. Ca nous rappelle que sur le Tour, rien n'est jamais joué. Tout peut arriver, au premier comme au dernier. Beloki était l'outsider le plus sérieux d'Armstrong et c'est lui qui s'en va.

Quant à Virenque, il a peiné un peu mais son Tour est largement réussi. Il a gagné son étape, porté le maillot jaune et il va tout faire pour ramener le maillot à pois à Paris. Il est bien parti. Peu de coureurs sont capables de faire aussi bien en montagne et il a maintenant trois jours devant lui avant les Pyrénées où on va le revoir en action ».

ETAPE 8 : Mayo a fait un numéro

Jaja avec le sourire au départ de Sallanches

"Iban Mayo est impressionnant depuis le début de la saison. C'est un grand coureur en devenir. Il est encore jeune sur le Tour. Il n'a pas une grande expérience. Pourtant, il a eu assez de sang-froid pour attaquer au moment opportun. Il a fait preuve de beaucoup de fraîcheur pour distancer largement les favoris. Il a fait un numéro. Cela dénote une classe hors du commun.

L'étape est partie vite. Tout le monde a eu la même pensée. Ils voulaient tous prendre la bonne échappée pour faire un coup à l'Alpe. L'échappée qui peut prendre 10 à 15 minutes avant d'attaquer le Galibier. Mais, l'équipe de Richard Virenque a contrôlé la course avec beaucoup d'ardeur. Résultat : nous avons assisté à une course très usante jusqu'au Galibier. Nous avons vu ainsi définitivement s'écrouler certains coureurs comme Simoni ou Botero.

Pour sa part, Hamilton a démontré qu'il pouvait tenir son rang. Il confirme l'idée que l'on pouvait se faire de lui. Il a honoré son statut de leader. Pour moi, il sera dans les cinq premiers du Tour.

Quant à Armstrong, il est devenu le nouveau leader malgré lui. Ce Tour n'est pas comme les autres. Je pense que la confiance est là pour l'Américain, même s'il a été légèrement ébranlé sur cette étape".

ETAPE 7  : UNE JOURNÉE MAGIQUE

Jaja au départ de la 7e étape à Lyon

"Journée magique pour Richard Virenque. Il a compris ce qu'attendait le public. Beaucoup ne le comprennent pas et lui le sait. Il a une adoration pour le Tour. Malgré sa bonne position au général, il n'a pas hésité a attaquer de loin et à faire une belle course. Au bout du compte c'est le grand gagnant de la journée.

Dans un premier temps, quatre coureurs se sont échappés, puis Virenque est parti derrière et l'écart ne se réduisait pas. Au début, tactiquement, Paolo Bettini n'a pas assuré, par la suite, la situation s'est arrangée.

Simoni et Botero, qui étaient parmi les favoris, ont été distancés dès le début. C'est une surprise, mais le Tour c'est ça dès que la route s'élève. Mais ce sont des coureurs que l'on va revoir sûrement pour une victoire d'étape.

Dimanche, ce sera une autre histoire. Les grands favoris du Tour vont s'attaquer. Virenque à deux minutes d'avance au général. J'espère qu'il va bien récupérer pour conserver le maillot jaune. La montée de l'Alpe va être difficile puisqu'ils vont monter le Galibier avant".

ETAPE 6  : LES US POSTAL COURENT INTELLIGEMMENT

Jaja à Lyon

« J'ai déjà vu des situations semblables où des coureurs échappés se font reprendre dans le dernier kilomètre. Si le peloton a bien réglé son allure, peut-être que les échappées auraient dû mieux collaborer. O'Grady a commis l'erreur d'attaquer à 20 km de l'arrivée. Mais il est difficile de dire s'il a eu tort de vouloir partir seul. J'ai trouvé Geslin un peu tendre.

A l'approche du final, O'Grady en gardait sous la pédale. Il ne passait plus aussi bien, les relais devenaient moins efficaces. Même dans les 400 mètres avant qu'ils ne se fassent rejoindre, il n'assurait plus aucun relais, pensant peut-être qu'il allait gagné au sprint. C'était bizarre. Ce qui est triste, c'est de voir les équipes françaises rouler derrières des coureurs tricolores. C'est rageant mais chacun défend ses intérêts particuliers.

En attendant, les US Postal ont passé une journée tranquille. Pas de problème, ils n'ont jamais roulé et ils gardent le maillot jaune. Idem pour les Fassa Bortolo qui n'ont rien fait aujourd'hui et qui gagne l'étape et le maillot vert grâce à Petacchi. Ce sont les équipes les plus intelligentes.

La chaleur sur ce Tour est terrible. Il fait chaud, sec et si ça continue, on risque de ramasser les coureurs à la petite cuillère. On annonce un temps identique dans les Alpes et certains vont tomber d'ici la fin des Pyrénées. Ca va jouer sur les organismes. On a vu beaucoup de coureurs très fatigués. Ils y aura des surprises ».

ETAPE 5  : FINOT LE PLUS COMBATIF

Sur le vélo club à Nevers

"Nous avons encore assisté à une étape très rapide. Mais c'est normal après un contre-la-montre par équipes. Certains sont fatigués mais d'autres veulent profiter de l'occasion pour attaquer. C'était une étape de transition. On était un peu dans l'incertitude. Avec l'équipe d'Armstrong on ne savait pas s'ils allaient ou pas contrôler. Une belle échappée s'est formée de 14 coureurs puis cinq hommes, les plus volontaires, ont attaqué une nouvelle fois. Ils ont eu le vent dans le dos mais ils n'ont pu obtenir plus de trois minutes de bonus. Derrière tout le monde était déterminé pour arriver au sprint. C'est légitime que les Lotto, qui ont réalisé le chrono par équipes en dedans, contrôlent la course pour McEwen.

Une fois de plus c'est Petacchi qui s'impose et c'est lui qui se frotte les mains. Petacchi c'est le nouveau Cipollini, c'est la nouvelle star du sprint. Six étapes au Tour d'Italie et trois sur le Tour. Il n'a loupé qu'une seule occasion. On peut noter qu'il gagne toujours nettement. C'est propre et sans bavure. Il fait des sprints puissants emmenés de loin. C'est lui le plus fort.

Finot a obtenu le maillot à pois. Il le mérite. C'est un maillot qui récompense les attaquants. C'est d'ailleurs la bonne technique pour porter le maillot à pois. De plus, il est certainement le plus combatif depuis le début du Tour. C'est bien, les Français animent la course, ils prennent des risques. Ils font plaisir au public. Ils marquent le Tour du centenaire à leur façon. Ils essaient de gagner une étape. Ils ne se résignent pas et c'est bien.

Sur l'étape de vendredi on peut avoir le même scénario. Mais je sens que dans les deux prochaines étapes il peut y avoir un coup de Trafalgar..."

ETAPE 4  : CETTE SITUATION N'AVANTAGE PAS ARMSTRONG

Jaja au départ de Joinville

« Le résultat du contre-la-montre est serré : c'est logique puisque les équipes sont composées de bons rouleurs, polyvalents, capables de limiter la casse dans tous les secteurs, et non plus d'équipes de sprinteurs. Cela équilibre la course.

La victoire de l'équipe d'Armstrong, c'était un peu prévisible. Quand on voit le tir groupé des US Postal au prologue, on comprend mieux la force collective de cette équipe où évoluent de nombreux spécialistes du chrono. C'est vrai que Once a perdu des éléments importants comme Gonzalez de Galdeano ou Olano. Ce sont des coureurs qui manquent, qui sont remplacés par des gens qui n'ont pas la même classe ni la même efficacité.

La Bianchi était une belle équipe sur le papier, elle a tenu ses promesses, elle s'est montrée bien présente. On s'est rendu compte aujourd'hui que Jan Ullrich était un bon client. Le Tour me paraît bien relancé. Le patron a certes mis les pendules a l'heure mais c'est intéressant de noter que la situation ne l'avantage pas aujourd'hui. Être en tête après 5 jours de course, c'est un peu tôt et il va falloir contrôler. C'est un Tour où il va avoir un peu plus de mal à gagner.

Pena, c'est historique et étonnant car on s'attend plus à voir un Colombien prendre le maillot jaune en montagne. On se rend compte que les Colombiens ont beaucoup progressé dans tous les domaines. Botero est champion du monde du contre-la-montre, Pena est un excellent rouleur qui a déjà gagné des chronos. Finalement, s'ils ne l'avaient jamais pris avant, c'est que les Colombiens étaient de piètres rouleurs et ils arrivaient dans la montagne avec trop de retard".

ETAPE 3  : LE TOUR C'EST LA JUNGLE

Jaja au départ de La Ferté-sous-Jouarre.

"L'étape était courte avec le vent dans le dos. Il y avait également des sprints bonifications importants. Donc tout était réuni pour que la course soit rapide. A la fin de l'étape il y avait le feu dans le peloton. Il n'y avait plus d'équipes. Tout le monde roulait. On a donc vu des coureurs décrocher dans les derniers kilomètres. Nous sommes déjà au quatrième jour. C'est vrai qu'avec les chutes, plusieurs coureurs sont ainsi fatigués. Dans le Tour il n'y a pas trop de place pour les faibles. C'est un peu comme la jungle. C'est la loi du plus fort. Le plus faible se fait ainsi croquer.

Les Français sont partis billes en tête dans le tour. Je trouve cela super. La bonne satisfaction est l'équipe Jean Delatour. Ils se sont battus avant le Tour pour exister et être sélectionnés. Maintenant ils ont le maillot jaune avec Jean-Patrick Nazon. De plus c'est un maillot jaune qu'ils ont été chercher à la pédale. Ils ont bien travaillé lors des sprints bonifications. Résultat très satisfaisant pour les Français.

Les favoris pour l'instant restent vigilants. Les Armstrong, Ullrich et Beloki essaient de rester devant afin d'éviter les chutes. De plus la veille d'un contre-la-montre par équipes il vaut mieux garder des forces et rester aux aguets."

ETAPE 2  : LE FEU DANS LE PELOTON

Jaja et Poupou dans l'émission En attendant le Tour à Charleville.

« C'est dommage pour Finot. Il a bien géré son avance. Tout était parfait jusqu'à huit kilomètres de l'arrivée. A moins de trois kilomètres, c'est très dur. Quand tu es là, tu sais ce que le mec ressent, tu sais aussi que ça pousse derrière. En fait, tu es pris dans le tourbillon.

Les Français sont encore une fois dans le coup. Il n'en a pas manqué beaucoup pour arriver au bout. De toutes façons, c'est la bonne solution. La chance va sourire, il faut continuer à attaquer.

Baden Cooke, c'est un coureur que l'on connaît. La bonne surprise, c'est de le voir gagner comme ça sur le Tour.

Ce n'est pas forcément lui qu'on attendait. On pensait plus à McEwen, Zabel, Kirsipuu. Avec cette victoire, Cooke prend une autre dimension.

Durant un moment, il y a eu le feu dans le peloton. Tout le monde roulait, il n'y avait plus d'équipes. C'était « à toi, à moi, il faut absolument qu'on revienne ». Ca ressemblait à une opération survie pour les sprinteurs. C'était une occasion qui leur échappait. Comme ça roulait plus vite que prévu, certains en ont fait les frais devant. Petacchi n'a pas passé la bosse. C'était pas une bosse extraordinaire mais ils l'ont monté à une allure vertigineuse.

Hamilton qui termine dans le peloton, c'est impressionnant. Une forme de courage, d'humilité. C'est un coureur discret, gentil mais très déterminé. Il sait ce qu'il veut, pourquoi il est sur le vélo ».

ETAPE 1  : DES FRANÇAIS ENTREPRENANTS

"Les Français ont bien démarré ce Tour. Ce qui prouve qu'ils étaient impatients de partir sur une Grande Boucle qui représente beaucoup pour eux. Ils ont été entreprenants et ont pris la bonne voie. La bataille s'est engagée après le premier sprint bonifications.

C'était clair que la course allait être bloqué jusqu'ici. Millar avait l'intention également de faire les bonifs tout comme les sprinteurs qui visent le maillot vert. Trois coureurs sont partis et le peloton a mis du temps à réagir. Ils ont pris rapidement du temps, mais malgré la bonne entente cette échappée était vouée à l'échec. Trois hommes contre un peloton avec un vent défavorable cela paraît difficile...

C'était un final assez beau. Il n'y avait pas de gros danger, mais un peloton de 200 coureurs cela réduit les espaces. De plus avec la perspective d'une victoire d'étape au bout ça frotte énormément. Tout le monde veut être devant. Il suffit d'une faute et après tout s'enquille. Malheureusement, c'est un scénario habituel dans les premières étapes du Tour. C'est ce que tout le monde craint.

La victoire de Petacchi sur cette étape n'est pas une surprise. Avec six étapes sur le Giro on peut dire que c'est un client. Son temps modeste du prologue est même surprenant mais cela montre que les étapes et le maillot vert sont ses objectifs."

PROLOGUE : MILLAR ÉTAIT FORT

"C'est dommage pour David Millar. Il avait bien préparé son affaire et il méritait de gagner mais un saut de chaîne en a voulu autrement. Au temps intermédiaire, il avait 5 secondes d'avance et il était visiblement le plus fort de ce prologue. Mais McGee a été également gêné par une crevaison. Ce qui montre que la course n'est jamais écrite d'avance.

Pour sa part Lance Armstrong a perdu cinq secondes sur Ullrich. Cet écart peut paraître insignifiant mais cela est significatif sur l'état d'esprit de Jan Ullrich sur ce début de Tour. Mais on ne peut pas savoir avec l'Américain s'il était vraiment à 100%. En revanche, on peut remarquer que l'équipe de l'US Postal est bien représentée dans le haut du classement.

Pour le reste, tous les favoris sont à leur place. La seule surprise vient de l'Espagnol Zubeldia qui se classe en troisième position. Ce garçon peut être la bonne surprise car c'est un coureur complet. Chez les Français, Christophe Moreau, qui était l'un des favoris de ce prologue finit très loin. C'est surprenant, mais on ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé. A noter les prestations intéressantes de Laurent Brochard et de Didier Rous."

 

 

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